Recycler et valoriser les déchets à la ferme Aménopé Togo : un cercle vertueux

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Stéphane W

Recyclage des déchets à la ferma Aménopé Togo Permaculture
Recyclage des déchets à la ferma Aménopé Togo Permaculture

À Aménopé, rien ne se perd, tout se transforme. La ferme fonctionne comme un écosystème intégré, où chaque élément trouve sa place et son utilité. Ici, les déchets ne sont pas un problème, mais une ressource précieuse.

Dans cet article, nous vous invitons à découvrir comment nous appliquons les principes du zéro déchet pour rendre notre ferme plus durable et plus résiliente.

Pourquoi viser le zéro déchet à la ferme ?

L’agriculture conventionnelle génère souvent des déchets qui s’accumulent et polluent. Entre les résidus de culture, les déchets organiques et les déjections animales, une mauvaise gestion peut rapidement nuire à l’environnement.

À Aménopé, nous avons fait le choix de valoriser chaque déchet pour en faire une ressource. C’est un engagement fort pour :

  • Améliorer la fertilité des sols sans recours aux engrais chimiques.

  • Réduire l’impact environnemental en limitant les rejets et les pollutions.

  • Optimiser la productivité grâce aux pratiques agroécologiques.

  • Renforcer la résilience en bouclant les cycles naturels.

Techniques de compostage : rendre la terre plus fertile

Le compostage est au cœur de notre démarche zéro déchet. En valorisant les résidus végétaux et les déchets de cuisine, nous obtenons un engrais naturel, riche en nutriments, qui nourrit la terre tout en préservant sa structure.

Le compost classique : un pilier de la permaculture

Nous utilisons un composteur simple, fabriqué avec des matériaux de récupération. Voici notre méthode :

  1. Collecte des matières :

    • Déchets verts : restes de légumes, tontes de pelouse, fanes.

    • Déchets bruns : feuilles mortes, paille, copeaux de bois.

    • Éléments azotés : déjections animales (voir section suivante).

  2. Mélange équilibré :

    • Pour obtenir un compost équilibré, nous mélangeons 2/3 de matières carbonées (brunes) et 1/3 de matières azotées (vertes).

    • Chaque couche est arrosée légèrement pour maintenir l’humidité nécessaire aux micro-organismes.

  3. Aération et retournement :

    • Toutes les semaines, nous retournons le compost pour l’oxygéner et activer la décomposition.

  4. Maturation :

    • Au bout de 1 mois, le compost est prêt à être utilisé. Sa texture est homogène, et il dégage une odeur de sous-bois.

Le compost en andains : pour les gros volumes

Lors des périodes de récolte, nous générons beaucoup de résidus. Pour éviter la surcharge des composteurs, nous réalisons des andains de compost directement dans les champs.

  • Les matières sont disposées en longues rangées, alternant résidus de culture et déchets organiques.

  • La décomposition est plus lente, mais le volume traité est plus important.

  • Une fois prêt, ce compost est directement utilisé pour amender les parcelles.

Les déjections animales : un engrais naturel précieux

Les animaux de la ferme, notamment les poules et les chèvres, produisent des déjections qui, lorsqu'elles sont bien gérées, deviennent un excellent fertilisant.

Le compost de fumier : une ressource pleine de vie

  1. Collecte et prétraitement :

    • Les fumiers sont mélangés à de la paille pour absorber l’humidité.

    • Nous les laissons fermenter quelques semaines pour éviter les risques pathogènes.

  2. Vermicompostage :

    • Les vers de terre digèrent les déjections, produisant un humus riche et structurant pour le sol.

    • Ce compost est particulièrement utilisé pour les cultures maraîchères.

Les litières compostées : un double avantage

Nous utilisons des litières biodégradables (paille et copeaux) pour les enclos des animaux. Après utilisation, ces litières sont compostées avec les déjections, ce qui donne un amendement organique riche.

Valorisation des résidus végétaux : zéro gaspillage

À chaque étape de la culture, des résidus apparaissent : tiges, feuilles, parties non comestibles. Plutôt que de les jeter, nous les intégrons dans notre circuit de valorisation.

Le mulch : protéger et enrichir le sol

  • Les tiges de maïs, les feuilles de bananier et les pailles sont déposées en couche au pied des cultures.

  • Cela protège le sol de l’évaporation, limite la pousse des mauvaises herbes et enrichit la terre en se décomposant.


Les engrais verts : recycler les nutriments sur place

Nous semons des plantes comme le haricot. Une fois fauchées, elles se décomposent sur place, augmentant la fertilité du sol sans intrant extérieur.

Zéro déchet : un modèle agricole durable

En appliquant ces pratiques, nous créons un système autonome et durable, où chaque déchet est valorisé pour fermer la boucle des nutriments.

Les bénéfices concrets :

  • Sol plus fertile et plus résistant aux aléas climatiques.

  • Réduction des coûts en engrais et en amendements.

  • Biodiversité favorisée grâce à la réintroduction de matière organique.

  • Autonomie accrue pour la ferme et la communauté.


Vers une agriculture circulaire et régénératrice

En intégrant les principes du zéro déchet à la ferme, nous affirmons notre volonté de pratiquer une agriculture circulaire, où chaque élément contribue à l’équilibre du système.

Les déchets ne sont plus des fardeaux, mais des ressources précieuses, valorisées par des techniques simples, peu coûteuses et accessibles.

Rejoignez-nous dans cette démarche durable, et ensemble, transformons les déchets en sources de vie. 💚

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